À toi mon amie qui n’aura jamais d’enfant.
Il y a tant de choses que j’aimerais te dire. Des choses qui se disent à voix haute, d’autres choses que je n’ai jamais osé t’avouer.
Nous deux
On se connaît depuis toujours. Au cégep, on avait de grandes discussions sur le sens de la vie, nos désirs, nos appréhensions. On se dit tout, on se confie.
Lorsque je t’ai partagé mon désir d’avoir mon premier enfant, tu étais emballée. Quand je t’ai annoncé que j’étais enceinte, tu as pleuré de joie.
Malheureusement, je n’ai pas eu l’honneur de t’accompagner dans cette aventure que tu désirais tant vivre. Tu as essayé, tu t’es accrochée à ton rêve de toutes tes forces, mais tu ne peux pas avoir d’enfant.
Ce que j’arrive à te dire
Je te dis que je t’aime, que je suis
reconnaissante de t’avoir dans ma vie.
Je te dis que je suis là pour toi, que je peux te faire sourire lorsque tu as un coup de gueule ou t’offrir mes bras lorsque tu as besoin de douceur.
Mais c’est tout.
Je sais que c’est peu et je me doute qu’en tant qu’amie tu attends sûrement plus de moi.
Qu’après toutes ces belles années d’amitié, je devrais savoir comment gérer cette épreuve qui est la tienne, mais non je ne sais pas.
Ce que je garde pour moi
Je voudrais tant que tu me parles plus. En toute honnêteté, j’ignore si ton silence vient du fait que j’ai parfois été maladroite ou si c’est parce qu’en parler est trop lourd pour toi.
Par contre, je sais que je n’aime pas te voir souffrir…
Parfois j’ai peur que tu te laisses submerger par ton malheur. C’est sans doute
égoïste de ma part, mais je voudrais faire tomber ce mur de silence pour enfin
savoir comment tu te sens vraiment dans ta tête et dans ton cœur.
Je voudrais te retrouver. Je suis consciente que
cette épreuve t’a changée, mais j’aimerais tant retrouver mon amie, la toi
d’avant.
Cette fois ce n’est pas par égoïsme, c’est par amour. Je
voudrais te revoir insouciante, les yeux pétillants. Je voudrais que tu retrouves
l’envie de t’amuser et que le petit nuage gris au-dessus de ta tête disparaisse.
Je voudrais retrouver notre complicité d’avant. Nos grandes conversations me
manquent, mais ma réalité d’aujourd’hui implique ma famille. Je sais que tu
m’aimes, que mon bonheur est important pour toi et que tu es fière que j’aie deux
belles filles. Par contre, je ne peux pas m’empêcher de me demander si à chaque
fois que j’en parle cela te blesse … Je ne veux tellement pas te faire de mal,
je ne veux surtout pas te perdre.
Finalement, je voudrais te dire que j’en veux à la vie. Je suis fâchée que tu ne puisses pas devenir maman. Tu es une femme extraordinaire et fais-moi confiance, tu serais une maman incroyable. C’est injuste. Point.
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