Tu as sans doute un idéal à atteindre, des objectifs? Tu as sûrement déjà fait des plans pour finalement te rendre compte que la vie te menait complètement ailleurs. Tu l’as vécu comme un échec? Tu t’es sentie coupable? Ne te sens pas mal, c’est normal! Encore plus depuis l’ère des médias sociaux. Ce n’est pas facile, lorsque tes amies publient leurs réussites et que tu as l’impression qu’ils suivent leur chemin sans embûche.
Aujourd’hui, j’avais envie de te partager mon expérience pour te montrer que tu n’es pas toute seule.
Mon plan
Après le cégep, j’avais l’impression que mon plan était parfait : faire un baccalauréat en études littéraires, me trouver un emploi, acheter une maison et avoir des enfants.
Une fois à l’université, je me suis rendu compte que pour avoir un emploi à la hauteur de mes ambitions, je devais me spécialiser. Donc, après mon baccalauréat, j’ai fait un DESS en édition. Premier changement de plan.
Durant la dernière année de mon baccalauréat, mon mari et moi voulions fonder une famille : nous avons accueilli notre première fille. Deuxième changement de plan.
Après mon DESS en édition, j’ai passé quelques entrevues pour la forme, mais notre désir d’agrandir et de compléter notre famille était plus fort : nous avons eu notre deuxième fille. Troisième changement de plan.
Par la suite, nous avons décidé d’un commun accord que je resterais maman à la maison. Je suis restée avec mes filles pendant cinq ans. Cinq merveilleuses années où j’avais la conviction d’être exactement là où je voulais être!
Par contre, après cinq ans, j’ai ressenti le besoin de m’épanouir autrement, j’avais envie d’intégrer le marché du travail. J’ai alors tout mis en œuvre pour trouver un emploi dans mon domaine, celui de l’édition.
Pendant deux ans, j’ai envoyé un nombre incroyable de curriculum vitae, j’ai fait des démarches auprès de mes connaissances, je suis allée au carrefour jeunesse emploi pour revoir mon approche et j’ai même rencontré une dame qui s’occupe de l’intégration des femmes sur le marché du travail. Malheureusement, mes démarches n’ont rien donné.
Quatrième changement de plan
À ce moment, j’ai eu une grosse remise en question. Je me suis longtemps demandée si j’avais pris la bonne décision de rester à la maison. Je m’en suis voulue de ne pas avoir été plus forte et de ne pas avoir concilié travail et famille « comme tout le monde ». J’étais fâchée d’avoir fait toutes ces études universitaires et de ne finalement pas pouvoir m’en servir. J’avais la tête pleine de « j’aurais dû » et de « avoir su ».
Je devais faire un choix : rester dans ma zone de confort en restant maman à la maison ou prendre des risques en faisant un retour aux études. Je tiens à te dire que ce choix je ne l’ai pas fait toute seule. Je suis allée chercher une aide professionnelle extérieure. C’était essentiel dans mon cas et cela m’a grandement aidée.
L’avantage, le premier que je voyais après toute cette épreuve, c’était qu’à ce stade je savais exactement ce que je voulais!
Je suis présentement aux études, je vais bientôt terminer un AEC en stratégies et animation de réseaux sociaux. Même si parfois je doute encore, je peux te confirmer que de me jeter dans le vide a finalement été une des meilleures décisions de toute ma vie.
Avec du recul
Un retour aux études après autant d’efforts à l’université, mais surtout après avoir été à la maison et, disons-le, un peu déconnectée du monde extérieur, n’est pas facile.
J’ai dû abandonner mon rôle exclusif de maman et retrouver mes repères en tant qu’étudiante et en tant que femme.
Mais le plus difficile a été d’envisager cette étape de ma vie comme une chance et non comme un échec.
Je me sens encore un peu décalée par rapport aux autres qui suivent le chemin classique, mais je continue de suivre le mien. Je le fais pour moi. Je le fais aussi pour mes filles, pour être un modèle pour elles. Je veux leur montrer que la vie ne se résume pas en un plan statique. Que toutes les expériences sont formatrices, mais qu’elles ne sont pas toujours gage de réussite. Que pour obtenir ce que l’on veut vraiment pour être heureuse, il faut se faire confiance.
J’aurais aimé que quelqu’un me dise ces mots, alors je te les écris : tu peux avoir un parcours atypique, tu as le droit d’avoir ta propre histoire. Tu n’es pas toute seule, tu es normal.
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